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13 août 2022 6 13 /08 /août /2022 22:02

Cet article décrit notre recherche d'une caravane pour remplacer la notre qui a tiré sa révérence en juillet 2021.

J'espère qu'il sera utile à des personnes qui cherchent elles aussi une caravane pas (trop) chère, mais sans galère! 

Il ne s'agit pas de règles absolues à suivre, mais de notre ressenti par rapport au marché des caravanes d'occasion, en tenant compte de nos expériences et de nos possibilités.

Divers aspects seront abordés (Dans le désordre):

  • Age
  • Gamme de prix
  • Hivernage
  • Points importants
  • Conclusion
  • Epilogue

Posons le problème :

Notre caravane Sterckeman a 33 ans, et la tôle est corrodée de partout, le bois est gorgé d'eau, bref elle est au delà d'une possibilité de réparation cette fois.

Nous commençons donc en juillet 2021 la recherche d'une caravane avec des caractéristiques définies:

  • 4 couchages taille adulte (les enfants ont grandi!)
  • entre 4m30 et 5m d'espace intérieur
  • un PTAC de 1200 Kg maxi
  • Pas de travaux titanesques comme le remplacement des boiseries dans les murs. Les menues réparations ne nous dérangent pas.
  • Pas de mérule!
  • Budget maxi de 4000 €

Nos principaux canaux de recherche :

  • Les sites internet de vente entre particuliers (Le Bon Coin, Facebook Marketplace, et d'autres sites locaux...). Les sites spécialisés dans les ventes de caravane ou professionnels ne proposant quasiment rien dans notre budget, nous les laissons de coté.
  • La tournée des hiverneurs de notre région (PACA) pour demander "si des clients ne voudraient pas vendre leur caravane, par hasard...". Nous avons eu de nombreuses réponses positives.

Une caravane pour quel usage?

Pour un vacancier, il y a principalement deux façons d'utiliser sa caravane :

  • L'habitué, qui vient depuis 25 ans dans le même camping, au même emplacement, et qui laisse sa caravane chez un hiverneur à proximité du camping. On le reconnait, car il n'a pas d'attelage sur sa voiture! 
  • Le voyageur, qui se déplace d'un endroit à l'autre, un peu comme les étapes du Tour de France. Il attelle, il dételle, il attelle... Il pourrait avoir un camping car, mais c'est tellement plus pratique de se déplacer avec sa voiture quand il reste plusieurs jours dans un endroit qui lui plait. Il pose la caravane, plante l'auvent (ou le gonfle ) mais se tient prêt à repartir en quête de nouveaux lieux à découvrir.

On comprend aisément que dans le premier cas, une caravane qui n'est plus de première jeunesse peut faire l'affaire, car elle ne subira guère les contraintes de la route. En revanche, pour voyager, la cellule de la caravane doit être bien rigide, sous peine de voir se développer des fissures dans les jointures.

 

Quel âge pour une caravane?

Je vous répondrai comme Fernand Raynaud " Ca dépend...si y'a du vent...si il pleut... si il fait beau..."

En effet la santé d'une caravane dépend en grande partie de son exposition aux éléments, plus que de son âge. Dans certaines limites, bien entendu. Et c'est en grande partie lié à la région ou elle est stockée.

 

Je m'explique : nous habitons sur la Cote d'Azur. Les terrains sont rares, leur prix est donc très élevé. Les conditions météo sont plutôt clémentes, et les hiverneurs, peu nombreux, ne disposent généralement pas de hangars pour stocker les caravanes. Rares sont ceux qui proposent un hivernage sous abri,  ces places sont très convoitées, et donc chères. Conséquence : l'immense majorité des caravanes hivernées dans le sud passent leur vie sous l'alternance  soleil très chaud/ pluies orageuses. 

Cela n'est pas sans conséquence sur leur durée de vie. Les plastiques se craquèlent rapidement, tout comme les joints, car la dilatation fait travailler les assemblages. L'eau finira par s'infiltrer, et la chaleur qui suit favorise le développement de la mérule.

 

La MERULE! cet ennemi des caravaniers ( et de tout possesseur de structure en bois, d'ailleurs). Elle noircit le bois et le transforme en étoupe. Si vous voulez en voir un exemple, je vous invite à lire le premier article de ce blog : "Restauration d'une caravane Sterckeman". Les photos sont éloquentes, tout comme le travail que cela engendre. je reviendrai plus en détail sur ce point primordial.

Prenons maintenant l'exemple d'une région à forte pluviosité. Si une caravane dort dehors en permanence dans ces conditions, il est clair qu' au bout de 5 ans, elle est fichue. La pression immobilière est souvent moins forte dans ces endroits, et il existe plus de possibilités de construire des hangars, ou de reconvertir des lieux de stockage pour abriter des caravanes ou des camping cars. Ainsi, nous avons pu constater que loin de chez nous les caravanes sont souvent mieux abritées, et donc mieux conservées. Cela peut paraitre paradoxal, mais si il pleuvait tout le temps sur la Cote d'Azur, on y trouverait plus de hangars pour les caravanes.

Une petite remarque qui corrobore cet état de fait : la quasi totalité des hiverneurs en PACA utilisent des terrains classés en zone inondable, car il est impossible de construire dessus. Cela permet de les rentabiliser.

 

Pour donner un ordre d'idée sur l'âge des caravanes visitées, j'ai vu en Aveyron des modèles de 40 ans dont la structure était en parfait état. Pourquoi? parce que depuis trèèèès longtemps elles ne voient le jour qu'un ou deux mois par an, en été. Elles passent le reste de leur vie dans des hangars fermés, avec une ventilation et de la paille pour chasser l'humidité et protéger du froid. Elles ne restent pas aux éléments assez longtemps pour en souffrir.

Attention, ce n'est pas le cas de toutes les caravanes que nous avons pu voir dans des régions au climat moins serein que le sud. 

 

En PACA, la quasi totalité des caravanes de plus de 15 ans que nous avons examinées présentaient des atteintes structurelles qui nous ont dissuadé d'acheter, même à prix très bas.

Les caravanes d'après 2000 étant à priori hors de notre budget, nous nous sommes concentrés sur les modèles des années 1990 - 2000.

Nous avons épluché plusieurs MILLIERS d'annonces (je n'exagère pas) et visité plus de 200 caravanes, soit en présentiel, soit en visioconférence lorsque c'était très loin de chez nous.

 

Notre recherche a duré plus d'un an avant que nous ne trouvions LA caravane qui nous convient. Elle fera l'objet d'un article séparé.

 

Les points primordiaux :

L'humidité : Les murs d'une caravane sont composés d'un sandwich de tôle d'alu, de mousse polystyrène, et de panneaux décoratifs très minces. Ces murs sont sensés être étanches. Cela signifie que toute humidité, ou eau qui entrera ne pourra pas ressortir, ou du moins très difficilement.

En cas de fuite, ou de joint défectueux, l'eau s'infiltrera dans la cloison. Même après réparation de la fuite, cette eau sera emprisonnée. La chaleur que subira la caravane conjuguée à cette humidité favorisera le développement d'un champignon appelé la Mérule. Son action sera invisible pendant des années. Elle va peu à peu dévorer des composants du bois, et le transformer en étoupe. Cela va ôter toute solidité aux parties en bois qui structurent les murs, en général des tasseaux de bois léger de 28 * 28 mm.

 

Quand j'arrive pour visiter une caravane, je ne rentre même pas dedans. Je me penche dans le coffre avant, et j'envoie la main pour tâter la tranche des murs et de la façade. Si la main revient mouillée, inutile d'aller plus loin, je fais demi tour. Le coffre des caravanes est en effet moins "habillé" que l'intérieur de l'habitacle, et les défauts de boiserie sont plus aisément perceptibles. Cela n'est bien sur valable que pour les caravanes avec un coffre intégré, et non pas rapporté (généralement présent sur des modèles plus anciens).

 

Si l'intérieur du coffre n'éveille pas de soupçon, je commence à faire le tour de la caravane en tapant dessus avec les ongles, comme pour jouer du bongo. Si le son est clair, le mur est à priori sain. Si ça sonne "mat" ou "assourdi", alors il y a ou il y a eu de l'humidité dans la paroi. C'est aussi simple que cela. Si je l'avais su, notre première caravane...et bien, je ne l'aurais pas achetée!

Quelle est l'explication? Cette différence de sonorité provient du fait que lorsque le bois d'armature est sain et sec, il est rigide et va peu amortir les vibrations de la tôle sur laquelle on frappe avec les ongles pour créer des fréquences aigues. En revanche, un bois humide, ou pire, bouffé par les champignons, va manquer de rigidité , et former une sorte de coussin qui va fortement amortir les vibrations de la tôle, et en premier les sons aigus. CQFD. 

Il est important de vérifier si une pression sur un panneau engendre un déformation de celui-ci, révélant un manque de rigidité. Ce point n'est pas forcément rédhibitoire, mais demande à être quantifié.

 

L'odeur : Après ces premières observations, je pénètre dans la caravane, et je respire fort. L'odeur de l'humidité est facilement reconnaissable, elle évoque le champignon au fond des bois. Sa présence me fera probablement tourner les talons.

 

Le Sol : Ces même talons vont me servir pour évaluer la rigidité du plancher. Un sol spongieux révèle lui aussi une caravane ayant souffert de l'humidité, principalement aux endroits de fort passage comme l'entrée. Le plancher situé juste derrière la porte n'est pas en effet soutenu par les longerons, mais par les tasseaux de bois qui encadrent le sol de la caravane. C'est souvent le premier endroit ou le sol devient mou. A partir d'une vingtaine d'année, toutes les caravanes ou presque commencent à souffrir de ce défaut. Ce n'est pas obligatoirement grave, il faut juste ne pas avoir l'impression que l'on va passer au travers.

Un autre endroit ou le sol souffre beaucoup, c'est la salle de bain, pièce humide par excellence, surtout si elle comporte une douche. Regardez le bas des murs, le bas de la porte. Vous voyez tous ces petits endroits ou l'eau en demande qu'à s'infiltrer? Cherchez des traces noires, signes d'humidité persistante.

 

Les coins : Je scrute ensuite les angles de la caravane, pour détecter des signes éventuels d'humidité, comme un gonflement ou un décollement du revêtement intérieur. Si c'est le cas, on trouvera probablement de la mérule en dessous, et la zone touchée sera souvent bien plus importante que ce qu'on imagine. Internet regorge d'histoires ou "un petit coin de rien du tout" s'est transformé en "plusieurs mètres carrés". 

 

Les poignées : pensées à l'origine pour déplacer la caravane et ajuster finement sa position, elles sont souvent la cause première du pourrissement de la cellule. Les raisons sont multiples:

- La cellule d'une caravane n'est pas conçue pour encaisser les efforts lors d'un déplacement. C'est le châssis et le timon , parties métalliques, qui doivent assurer cette fonction. Mais il est plus difficile de tenir le timon à la main que de pousser ou tirer sur les poignées. Cependant, ces efforts alternés vont agrandir au fil du temps les trous de fixation des poignées, et l'eau va s'infiltrer sournoisement le long  des vis. La suite, on la connait : au bout de plusieurs années, en déplaçant la caravane, la poignée va nous rester dans les mains. On remplace alors les vis à bois par des boulons avec rondelles et écrous, qui traversent la paroi, en se disant que ca sera plus solide...mais le mal est déjà fait. L'eau est rentrée, tel un cheval de Troie et commence son lent travail de sape.

- Sur de nombreuses caravane, les poignées sont situées non loin des fenêtres avant et arrière. Ce sont justement les zones ou les murs sont moins rigides, et donc plus fragiles.

- les zones de fixation des poignées sont souvent cachées par les rideaux, la literie, les coussins. On n'y prête pas assez attention lors de l'usage ou de la visite d'une caravane. J'ai même vu des caravanes vendues par des professionnels souffrir de ce genre de défaut.

 

La jonction des murs entre eux : A surveiller surtout vers le bas de la caravane. Si de l'eau s'est infiltrée par les jonctions entre panneaux, elle cheminera vers le bas, et fera gonfler le bois sous les profilés aluminiums ou plastiques. A terme, les vis qui maintiennent la jonction vont s'arracher d'elles-mêmes, causant de nouveaux points d'entrée pour l'eau. Regardez le nombre de caravanes dont les angles sont recouverts de fibre de verre, ou pire, de scotch toilé, communément appelé "Gaffer".

 

La jonction du toit avec les murs : pour voir cela, il faut monter sur une échelle. Mais ce point est extrêmement révélateur. Tout joint souple qui a fissuré permettra à la pluie de se frayer un chemin vers l'intérieur des panneaux. N'oubliez jamais que les murs sont normalement étanches sur leurs deux faces, mais pas sur la tranche!

Petite remarque sur les joints de caravane :  Le mastic silicone est une très mauvaise idée. Il n'adhère pas longtemps de façon globale, et laissera passer l'eau par endroits au bout d'un certain temps. Sur les caravanes, on utilise du mastic de type butyl, qui reste collant et souple, ou alors des mastics de type "Sikaflex" (c'est pas de la pub!) avec des adjuvants spéciaux pour résister aux UV.

 

Les lanterneaux : point crucial de l'étanchéité, talon d'Achille du toit, le lanterneau demande une attention renforcée. Contrairement aux fenêtres, il est situé sur une partie plane, ou l'eau a tendance à stagner. Seul le mastic posé à l'origine entre le lanterneau et le toit réalise l'étanchéité. En outre, cette partie de la caravane subit les variations de température plus que n'importe quelle autre. D'où sa propension a favoriser le décollement du mastic, et les infiltrations.

Gardez bien à l'esprit que si vous voyez des traces au plafond de la caravane, cela signifie que l'eau a depuis longtemps franchi la barrière du mastic d'étanchéité, imbibé l'épaisseur du toit - bois et mousse - et débordé vers l'intérieur de la caravane. Il est impératif de rechercher dans ce cas la présence éventuelle de mérule ( et oui, toujours elle!) et d'évaluer l'extension des dommages sur le bois. Le démontage de la partie intérieure du lanterneau - souvent un simple cache clipsé - sera la plupart du temp révélateur de l'état réel du toit.

Et les entourages des fenêtres, me direz vous? oui, c'est un point potentiel d'entrée d'eau, surtout si la face avant est inclinée, mais l'expérience m'a montré (étonnamment) qu'une caravane ne commence jamais (ou presque) à prendre l'eau par un cadre de fenêtre, sauf si la vitre est brisée, mais ça, on le repère de suite. Sur plus de 200 caravanes visitées, bon nombre comptaient des infiltrations qui paraissaient venir des entourages de fenêtres, mais trouvaient en réalité leur origine dans les poignées de déplacement, ou dans les vis du rail d'articulation de la baie vitrée.

 

Conclusion :

Vous m'avez suivi jusque là ? Quel courage! Une fois tous ces points passés au crible, vous aurez probablement éliminé 99% des caravanes visitées. C'est une triste réalité, qui a rythmé nos weeks-ends pendant plus d'un an.

Et là, le désespoir finit par s'installer. On commence à se douter de ce qu'on va trouver lors de la visite suivante, à se dire " tu crois vraiment que ça vaut le coup d'y aller pour voir?", à scruter la moindre tache sur les photos de l'annonce, à suspecter toutes les zones de la caravane qu'on ne peut pas voir sur les images. On arrive sur le site, on tâte deux parois, on comprend que c'est fichu, que ça sera pas celle là, sous le regard étonné (ou pas...) du vendeur qui ne comprend pas comment on peut prendre une décision en quelques secondes... "Mais...vous n' avez même pas vu l'intérieur???"...pas la peine...elle est pourrie (Ca, on le dit pas parce qu'on est bien élevé.)

La caravane parfaite n'existe pas, sauf si elle est neuve, ou presque...et très chère. Mais une caravane acceptable, à un prix raisonnable, ça se trouve. Ca prend du temps. Il y aura obligatoirement des réparations à faire. Le principal, c'est d'éviter celle qui touchent la structure des parois. Les deux maitres mots du choix sont à mon sens : étanchéité et rigidité. Le reste, ca se répare "relativement facilement". Les moyeux et les freins d'une caravane sont relativement simples dans leur conception, et les pièces détachées sont facilement disponibles. Le circuit électrique d'une caravane de 20 ans n'est pas très complexe non plus. 

Epilogue :

Nous avons fini par trouver notre caravane au bout d'un an, c'est une Caravelair 486 de 2003, dénichée vers Limoges en 2022. Nous avons eu pas mal de réparations dessus, mais la cellule était saine. C'est ce qui a décidé notre achat. Et nous avons pu partir en vacances cet été sans crainte de voir la pluie nous tomber sur la tête! Mais ça, c'est une autre histoire...

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13 août 2022 6 13 /08 /août /2022 16:02

Après une année 2020 ou la COVID 19 a mis la vie entre parenthèses, nous décidons en juillet 2021 de partir dans les Alpes de Haute Provence, à Seyne  les Alpes. Un très joli village avec un camping...suisse. Même les feuilles mortes n'osent pas altérer la propreté et la verdure de ce superbe endroit. 

La route est sinueuse et pentue, heureusement notre caravane est légère. 

L'installation se passe bien, l'auvent est monté en 1 heure. Et c'est tant mieux, car des orages sont annoncés dans la soirée. 

Effectivement, vers 16 heures la pluie se met à tomber à verse.

30 minutes plus tard, une douche s'abat sur nous dans la caravane 😰 Mais d'où peut bien venir cette eau? Il ne s'agit pas de quelques gouttes, mais de seaux d'eau qu'on viderait toutes les 30 secondes, juste au dessus du lit.

Panique à bord, nous sortons le matelas de la caravane, et nous nous réfugions sous l'auvent, qui lui est bien étanche, heureusement.

Pendant une accalmie, nous jetons une bâche (toujours une en réserve, ca peut servir, la preuve!) par dessus la caravane et nous commençons à éponger l'intérieur. Peu à peu, l'eau cesse de couler du plafond.

Vers huit heures, la pluie s'arrête. J'emprunte un escabeau au camping, et je monte sur le toit pour chercher une explication. Je trouve rapidement la cause du déluge : la tôle d'aluminium est constellée de cloques et de petits trous dus à l'oxydation. Si j'appuie dessus, ils s'agrandissent, signe que tout le métal est corrodé.

De l'intérieur, je sens que le doublage du plafond est gorgé d'eau. il suffit de presser avec le pouce pour que des gouttes tombent des jonctions entre les panneaux.

Dans l'urgence je n'ai pas pris de photos. Mais le constat est implacable:

Notre caravane est pourrie. Kaput, mortibus, bonne pour la casse. 

Le lendemain, un examen plus approfondi me confirme que tous les panneaux d'aluminium sont atteints, les cotés aussi. Cela ne date pas d'hier, car les bois que j'avais remplacés 14 ans auparavant ont aussi commencé à travailler et à se disjoindre.

Un essai de masticage des trous s'avère infructueux, l'humidité emprisonnée dans le toit empêche le mastic d'adhérer.

La météo nous annonce du beau temps pendant 4 jours encore, puis retour des orages. la décision est prise de plier et partir le dernier jour. 

Vacances raccourcies à l'extrême, retour chez l'hiverneur pour stocker notre caravane épave, qui servira d'entrepôt pour notre matériel jusqu'au remplacement par une nouvelle, plus grande, plus belle, plus...plus...plus...

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6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 23:27

Bonjour à vous qui passez sur ce blog, nous espérons qu'il vous donnera du courage et peut être des idées si vous rencontrez des problèmes similaires aux nôtres.

Avec ma femme et nos 2 enfants, nous passons nos vacances en caravane, et cela nous plait énormément. Notre Sterckeman est loin d'être récente, mais elle nous convient, et nous y sommes tous très attachés.

En dehors des périodes de vacance, la caravane est en hivernage près de chez nous, dans une ville appelée Mandelieu la Napoule (Alpes Maritimes)

Ce nom vous dit quelque chose??? peut être, car depuis le dimanche 4 octobre 2015, il s'affiche dans tous les journaux télévisés. Ce samedi 3 au soir, des trombes d'eau ont ravagé la Côte d'Azur, causant la mort de 18 personnes au moins.

Le parc d'hivernage n'a pas échappé au désastre. Le dimanche matin, un coup de téléphone au responsable confirme nos craintes : une vague de 3 mètres a tout submergé. Caravanes, camping cars, voitures, habitations... tout est dévasté.

Nous sommes bien sur effondrés d'apprendre que nous avons perdu notre chère Sterckemann.

Le lundi, nous nous rendons sur les lieux.

La ville de Mandelieu la Napoule est sinistrée : les camions de pompiers pompent sans relâche l'eau des garages souterrains (ceux-là même où 8 personnes ont trouvé la mort). Les affaires boueuses s'entassent sur les trottoirs, pèle-mêle de vêtements, meubles, appareils électriques, jouets...restes dérisoires de destins qui ont basculé en quelques minutes dans le désespoir.

Nous avons perdu nos vacances, mais eux ont perdu leur quotidien, leur gagne pain, leur vie en quelque sorte.

En arrivant sur les lieux de l'hivernage, le spectacle n'est pas plus réjouissant :

Le parking devant l'hiverneur

Le terrain de rangement est encore pire:

les caravanes carambolées par l'eau

Les caravanes sont entassées les unes sur les autres

Des caravanes écrasées contre les arbres

Certaines ont même voulu prendre le large...

Elles ont "atterri" là où elles ont pu, parfois dans des postures inattendues.

Et pourtant... les miracles existent!

nous apercevons enfin notre caravane au milieu du terrain

Et oui la caravane avec la bâche bleu c'est la notre! Elle a flotté et a atterri par miracle 20 mètres plus loin sans se fracasser contre les autres. Après examen, il y a eu 20 cm d'eau à l'intérieur, elle est boueuse, mais pas cassée. Pour la remettre en état (surtout enlever la boue à l'intérieur) il nous faudra du temps du temps et pas mal d'huile de coude. Quand ma femme et moi l'avons vu posée comme une fleur au milieu de ce désastre, nous n'en revenions pas !

Pour commencer, nous ramenons la caravane dans la cour de notre immeuble. Nous la garons dans un recoin afin de ne pas boquer le passage. Elle rentre au centimètre près. Grosse surprise des voisins, évidemment! "Vous allez la laisser longtemps ici ?". Le moins longtemps possible, j'espère.

Premier travail : examiner l'étendue des dégats.

Ce n'est pas très engageant!

Comment autant de terre a pu rentrer? Mystère!

Bonne nouvelle: le matelas  neuf n'a pas été touché. Le reste, en revanche...

On vide l'intérieur, et on s'y met en famille.

Un peu envahissants ces caravaniers...

Très envahissants, même...🙄

Madame se met au nettoyage avec ardeur...pendant que je glisse sur le sol mouillé en prenant la photo !

C'est un travail fastidieux, long, mais necessaire.

Même notre fille est de la partie!

et après 5 jours de nettoyage et de séchage, notre caravane reprend un aspect plus normal

Et voila! prête à repartir pour plusieurs années...

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27 août 2007 1 27 /08 /août /2007 15:04

Bonjour à tous ! 

Ce blog vous raconte comment une passion  et des vacances peuvent virer au cauchemar.
Il est aussi principalement destiné à donner des idées a ceux qui rencontrent des problèmes similaires -  et ils sont nombreux - car tout le monde ne peut pas acheter une caravane récente.

1) Situons l'histoire:

Ca y est! Après plus de 30 ans de camping, c'est décidé, ma femme et moi voulons essayer le caravaning. Pour plein de raison : Un peu plus de confort surtout pour le dernier né de 6 mois, la possibilité de bivouaquer rapidement le soir sans passer 2 heures a monter la tente, et puis tout simplement pour changer un peu.

Nous cherchons par toutes les voies habituelles : annonces,  connaissances, internet aussi bien sur. Nous voulions avoir une chambre enfant, afin de coucher les petits et de pouvoir continuer la soirée tranquille. Cela excluait donc les caravanes à dinette latérale, car cette dernière se tranforme en un couchage trop petit pour deux adultes. 

Nous finissons par trouver sur la région de Bordeaux une caravane qui nous convient, a un prix qui nous convient aussi. L'argent est toujours le nerf de la guerre!
 

caravane-1.jpg



C'est sans doute notre première erreur : Avoir acheté loin de chez nous. Surtout pour une première caravane. J'avais parcouru les forums, cherché des infos pour essayer d'eviter un mauvais achat. Mais rien de remplace l'expérience et l'habitude.
 

Caravane2.jpg



Nous partons donc pour le Bordelais, avec l'idée d'acheter la caravane et de partir directement en vacances avec. Deuxième erreur : il faut toujours prendre le temps de tester pour que les surprises apparaissent.

La rencontre avec le vendeur se passe on ne peut mieux. La caravane est en bon état dehors, dedans, le chassis est sain, pas de corrosion. On me montre les quelques défauts : une porte de placard a réparer, une petite trace en haut du revètement intérieur, des bricoles quoi. Les murs sonnent mat, les joints ont été refaits au mastic. Tout a l'air en ordre.

La vente est conclue. J'atelle, j'installe les stabilisateurs, et c'est le départ vers le Massif Central, lieu supposé de nos vacances. Les enfants nous y attendent  chez les grand-parents, nous les prendrons au passage.

Après 100 Km d'autoroute, la nuit vient et je m'arrête. Un peu plus de tension sur les lames de stabs facilitera encore la conduite. Ces stabilisateurs Tunesi sont une sacré invention! Bien réglés, ils permettent presque d'oublier la caravane derrière la voiture. Tout va bien. Pas pour longtemps!
 

Caravane3.jpg



Afin de me reposer quelques heures je m'allonge sur la couchette inférieure de la chambre, et... je me retrouve par terre. C'est le début du cauchemar! la fixation de la couchette s'est détachée du mur. J'essaie bien entendu de la refixer, mais les vis tournent dans le vide. En sondant sous le revêtement mural, je me rend a l'évidence : le bois a l'intérieur des parois s'est transformé en étoupe! et c'est la même chose des deux cotés! En surface, rien n'est visible, mais les murs n'ont plus aucune solidité. Plus tard, après démontage, les dégats apparaîtront dans toute leur ampleur:
 

Caravane4.jpg

Affolé, j'appelle le vendeur, prêt à lui ramener sa caravane. Surpris, il me demande des détails sur ce qui est arrivé. Je n'ai aucune raison de soupçonner sa bonne foi, car j'ai moi même inspecté la caravane sans rien remarquer  de suspect. Il me propose finalement un arrangement sur le prix, car il n'a bien entendu aucune envie de reprendre une caravane qu'il n'osera plus mettre en vente après ce que je lui ai appris. Je n'ai pas vraiment d'autre choix que d'accepter.

Nous repartons le lendemain matin en roulant prudemment, ne sachant trop a quoi nous atttendre. Le trajet vers le Massif central se passe sans histoire jusqu'a ce que nous atteignions les petites routes de montagne. 

A quelques dizaines de kilomètre de notre destination provisoire, nous entendons juste après un dos d'âne un gros "Craaaaaacccccc"... un coup d'oeil dans le rétroviseur me donne de suite la mesure du désastre : L'avant de la caisse s'est arrachée du chassis, le coffre avant est cassé en deux, et la caravane oscille comme la bouche d'un crocodile, nous laissant apercevoir les couchettes effondrées par intermittence.

Quesqu'il peut se passer dans la tête du malheureux vacancier à ce moment là? Ben... RIEN! Même pas l'envie de mettre le feu à cet achat funeste. Trop de mauvaises surprises en peu de temps, la fatigue de 400Km en conduisant l'oeil dans les rétros... l'esprit ne réagit plus, l'émotif non plus.

Je ramasse les morceaux, j'attache ce que je peux avec des sandows histoire de ne pas jouer davantage au Petit Poucet, et nous repartons à 10 - 15 Km/h. Les derniers 40 Km sont un calvaire, la caravane semble vouloir se désintégrer a chaque tournant. Finalement, j'arrive chez mes parents. Je dois laisser la caravane sur le bord de la route, car le chemin d'acces est en forte pente, et je crains que ma voiture ne puisse pas freiner ou manoeuvrer suffisamment pour placer ce qui reste de la caravane dans une position correcte.

Bilan de la journée : Les vacances sont fichues! 

Je passe sur la déception des enfants, la tête de mes parents, l' épouse qui ne sait plus à quel Saint se vouer, et je refuse d'envisager quoi que ce soit avant une bonne nuit de sommeil.
 
Il faut bien dire que jusque la je n'ai pas vraiment pensé à prendre des photos de nos déboires, d'où cette longue explication.

Le lendemain matin, reposé mais toujours aussi désespéré, il faut gérer les priorités. Un paysan voisin descend la caravane jusque chez mes parents, et la manoeuvre pour la positionner au mieux. Il est impressionné par l'état de l'épa...pardon, de la caravane. Il n'a jamais vu ça. Moi non plus, et pour cause.

2)  Jusqu'où va la gangrène ?:

Nous avons fini par prendre la décision absolument déraisonnable d'essayer de sauver la malade, même si le cas apparaît un peu désespéré.

La caravane en place, il faut la caler pour pouvoir travailler dessous. La zone de travail est plutôt "rustique". Les morceaux du caisson avant ont été mis à l'abri dans la grange. Comme on le voit ci dessous, la façade avant s'est arrachée des cotés.

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L'inspection des dégats montre que le plancher est cassé sur un mètre de long.

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Les cotés se sont arrachés de la plateforme. les bois sont desséchés ou brisés, et la tôle d'alluminium desertie.

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Bref, beaucoup de travail en perspective. 

En premier lieu, il faut démonter tout ce qui est pourri ou cassé, mais en récupérant les morceaux pour servir de gabarit. C'est une règle d'or quand on répare quoi que ce soit :  ne RIEN jeter tant que le travail n'est pas terminé.

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On finit toujours par arriver sur des parties saines, même si les fixations ont lâché. Il va faloir se reprendre dessus. Le plancher d'une caravane, tout comme les murs, est un "stratifié": le dessous est en isorel "imputrescible" (mon oeil !), le dessus en contre plaqué, et entre les deux une armature de bois (ici du sapin) maintient les plaques de polystyrène expansé destiné à isoler. En bref, c'est une construction très fragile.

Pour assurer la solidité, il est préférable d'étager les jonctions entre les nouveaux matériaux et les anciens. Le contreplaqué du dessus est coupé plus loin que les cadres en sapin.

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On peut voir aux traces noires que cette caravane a subi pendant de nombreuses années ( d'après moi depuis sa construction ou presque...) des infiltrations d'eau qui ont peu a peu fait pourrir la structure en bois des côtés et du plancher. Le revêtement intérieur etait fait d'une matière plastifiée. Cela explique que les dégats n'apparaissaient pas visibles. Un autre inconvénient : les cotés imperméables sur les deux faces empèchent absolument l'assèchement de l'intérieur des parois.  J'ai d'ailleurs trouvé plein de bois gorgé d'eau.

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Tous les tasseaux de la façade avant sont irrécupérables, car pourris sur les cotés. A l'origine ces bois sont assemblés entre eux par des agrafes  metalliques qui finissent par provoquer une électrolyse de l'aluminium extérieur, créant des trous. Il faut donc trouve un autre mode d'assemblage.

En examinant la totalité de la caravane, je découvre que l'arrière a aussi connu des fuites. Certains bois sont  à changer, mais sans aucune commune mesure avec les dégats de l'avant. 

3) La reconstruction:

Elle commence bien sur par une razzia chez les fournisseurs de matériaux de construction du coin. Les fournitures moins courantes comme les revêtements et les mastics seront trouvées sur Rodez. Et c'est parti!

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Pour le plancher, il faut des panneaux assez minces, et supportant bien le porte à faux. le choix se porte sur des panneaux de languettes collées (OSB3+). Ce matériau ne craint pas l'humidité. Les fixations du chassis et des vérins sont renforcées par des moreceaux de peuplier. Ce bois léger et fibreux, utilisé pour les toitures en ardoise, présente plusieurs avantages : il ne craint guère l'humidité, et ne fait pas rouiller les clous ni les vis.

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L'isolation sera refaite en polystyrène expansé, et les vides comblés par de la mousse polyuréthane.
Les panneaux de surface seront en contreplaqué extérieur de 5 mm.

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les petits tasseaux d'origine sont remplacés par des tasseaux de section double, et les traverses sont en peuplier de 25mm. 



Les deux morceaux courbes en bas de la façade sont eux aussi en peuplier scié et mis en forme pour épouser au mieux la tôle d'alu. Il a fallu pas mal d'heures de  travail rien que pour redonner sa forme a la façade avant, tordue lors de l'arrachement.

Tous les bois sont assemblés par des vis cadmiées enfoncées sur chant, donc sans aucun contact avec la tôle, et collés. Un renforcement général a été obtenu en remplacant des assemblages de petits morceaux par des surfaces plus grandes de bois plein.

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Le revêtement plastifié est remplacé par du contreplaqé extérieur (CTBX) de 5 mm, et les assemblages lissés avec du mastic polyester (Saint Tophère, priez pour nous!) 

La vieille dame se refait une beauté en changeant le décor d'origine pour un banal ( mais joli) papier peint. C'est peut être une erreur par rapport à un revêtement plus résistant, l'avenir nous le dira. Ca n'aura pas d'influence sur la solidité en tout cas.

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Entre temps, la pluie s'est mise à tomber sans discontinuer. heureusement, j'ai pris la précaution de réétanchéifier totalement la caravane à l'aide de mastic polyuréthane. C'est beaucoup plus efficace que le mastic silicone sur des assemblages de tôle. Effectivement, plus aucune goutte ne rentre par le toit. Par contre, ma bâche est percée, et l'eau arrive à passer par le trou béant du coffre avant. Grrrr....! Je dois interrompre le travail sur la partie avant de la caravane.

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Je me concentre donc sur l'arrière, et ne suis pas peu fier de vous présenter le nouveau look de notre Sterckeman, un peu chantier je vous l'accorde, mais plus jeune que le pied de poule précédent.

Cependant, un mois et demi a passé, et la rentrée des classes arrive à grands pas. Nous devons donc plier bagages, et rentrer sur Nice. Je retournerai danq quelques jours sur place pour terminer les travaux au sec, et vous montrer la bestiole en état "comme neuf" ou presque.

4)  La caravane II : Le retour...

Début septembre, je laisse l'épouse et les enfants à Nice et je reprends le chemin du Massif Central. La voiture est remplie de matériaux qui me seront certainement utiles, et d'outils "qui peuvent toujours servir". C'est sur que j'aurai besoin de ce que je n'ai pas pris, Loi de Murphy oblige...

Quand j'arrive sur place, le temps est au beau fixe depuis plusieurs jours et le chantier est sec. Tant mieux, la boue n'a jamais été pratique pour travailler. J'enlève la bache de protection, et... je retrouve le papier peint décollé aux  2/3. Diagnostic : en séchant totalement, la colle a papier peint n'adhère plus du tout sur le vieux revètement plastifié. Pour résoudre le problème, un magasin du coin me conseille une colle pour revêtements de sol. Et pas très chère en plus : 20 € les 3 Kg. Dubitatif, j'essaie. Ca marche, en effet, le papier tient solidement. Presque trop. Pour le changer, ca sera une autre paire de manches, mais on en est pas encore là.

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Une fois le papier peint terminé, il faut attaquer le revêtement de sol. En commençant par enlever tous les restes de l'ancien. J'essaie de le décoller d'une seule pièce pour m'en servir comme gabarit. Bien sûr, les puristes diront  "Ah, il n'a pas démonté les meubles, il a découpé autour". Et c'est en partie vrai. J'ai laissé en place le bloc cuisine, le bloc salle de bain et les coffres sous banquettes arrière. Arès il a fallu lisser le contre plaqué en dessous avec du mastic polyester.

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Comme les découpes devant la salle de bain s'annoncaient plutot compliquées j'ai cherché une solution pour limiter le travail, et surtout le risque d'erreur: Une fois qu'on a découpé, tout ce qui manque ne peut plus être remis! Alors que faire?

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Une heure plus tard, la salle de bain ressemblait à ça :

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Ce qui permet de couper au ras du bac à douche, sans besoin de précision, puisque porte et cloison recouvriront le tout. 
J'ai pu me rendre compte à quel point une heure pour démonter un meuble  représente un gain de temps au final, car les découpes autour des encadrements sont vraiment fastidieuses, et demandent de nombreux essais avant que le résultat soit propre et net. Après un encollage soigneux avec la même colle que pour le papier, le sol a repris une allure présentable, plus "humaine".

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Afin d'eviter les nids à poussière, et les infiltrations d'eau dues aux nettoyages (Pensons à Madame), j'ai jointoyé le Gerflex avec du mastic poyuréthane. Ce n'est pas forcément  très esthétique, mais c'est efficace.

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Le bois qui compose les portes et le tiroir est aussi mince que fragile. Une consolidation s'impose, au moyen de colle de vis et d'une équerre métallique.Mais à ce stade là, on entre vraiment dans les détails!

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Le tiroir ne tenant plus sur ses glissières en contre plaqué, j'ai ramené de Nice des glissières métalliques à billes. Après rabotage, mise à dimension, et  ajustage minutieux, le tiroir fonctionne à nouveau correctement. Il s'ouvre maintenant complètement, ce qui est pratique pour le nettoyage.

Le remontage de la salle de bains demande un peu plus de travail. En effet, il manque sans raison apparente 1.5 cm  à la cloison supportant le miroir pour que la porte puisse fermer. Et ça ne date visiblement pas d'hier. Je décide d'apporter une petite modification :

DSC04629-640.jpgAvant et ...DSC04654-640.jpgAprès!

Il a "suffi" de basculer d'un demi tour la porte et la cloison... Bon, ca m'a fait gâcher un lé de papier peint, mais c'est pas grave. Le montant qui supporte les charnières de la porte est  refait plus large ( et en bois plein, s'il vous plaît!) afin de combler l'espace, et la porte se verrouille impeccablement. Accessoirement, Madame appréciera de ne pas sortir de la salle de bain directement en face de la porte d'entrée, souvent ouverte. Une troisième raison à cette modification, c'est que j'envisage d'installer la Rolls du confort pour le caravanier : des WC à cassette ( Ca sera pour l'année prochaine peut être, mais il faut mieux prévoir dès maintenant) Or, la disposition d'origine empêchait le montage à cause du passage de roue. Le nouvel emplacement de la porte libère un espace qui fait toute la largeur de la salle de bain et permet l'installation du portillon. Futé, non?

Entre temps j'ai plongé dans la résine polyester pour rassembler les morceaux  du coffre avant, pieusement ramassés sur la route par maman et notre petite Aurélie ( 5 ans, visible sur une photo  + haut)). Il a déja subi des réparations dans sa partie basse, suite à des chocs je suppose. Mais là, c'est tout le haut qui s'est arraché. Les pièces du puzzle sont recollées ensemble, et le tout est doublé d'un tissu de verre imprégné de résine: Y'a pas plus classique.

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On ne voit même plus les cassures! ou presque...

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Une fois le coffre en place et étanchéifié, je décide de doubler la coison de séparation par du polystyrène expansé. Ca pèse pas plus lourd, et ca contribuera à l'isolation, au moins psychologiquement!

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Le reste, c'est une affaire de remontage et de patience. Les couchettes retrouvent leur emplacement initial, et je teste soigneusement la solidité. Tout va bien : cette fois ci je ne me retrouve pas par terre, donc les enfants ne risquent rien.

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Les rideaux seront changés, Madame a déja acheté le tissu. Je laisse les anciens dans le placard. Cependant la caravane a déja une autre allure :

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Au passage, j'ai souhaité changer les couleurs de la caravane, car le marron et rouge d'origine ne nous plaisait pas vraiment. Le choix s'est porté sur un bleu lagon et un jaune d'or qui font plus actuel et qui remportent l'unanimité dans la famille. 4 rouleaux, soit 200 m de papier à calfater sont necessaires pour délimiter l'ensemble des traits de la caravane!

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Je n'ai pas trop le loisir d'admirer le résultat final, car j'ai 1/2 heure pour tout nettoyer avant qu'un voisin ne vienne avec son tracteur remonter la caravane sur la route. Je prends donc mon courage a deux mains, une serpillère et l'appareil photo, histoire d'avoir quand même quelques souvenirs. C'est ca le plus frustrant dans l'histoire : quand enfin la galère prend fin, c'est pour abandonner l'objet de tant d'attentions chez un hiverneur jusqu'à l'année prochaine. Snifff...

5) Bilan de l'opération :
 

Achat : 2500€
Matériaux : 900 €
Temps passé : 2 mois et demi, 7 jours par semaine, 12 heures par jour. Je n'ose pas faire le total.


Il est clair que ce n'est pas rentable, je le savais avant de commencer. Pour ce prix là, j'aurais pu retrouver une caravane en excellent état. Mais ce n'est pas pour ça que j'ai entrepris cette reconstruction. Qui voudrait mettre à la casse ce qu'il vient à peine d'acheter?? Personne, évidemment. Donc la seule solution etait de mettre à plat le problème et de changer tout ce qu'il fallait.

Je me console en pensant que l'année prochaine, je pourrai profiter de cette caravane, et que le bricolage se limitera à des détails d'entretien ou d'amélioration. Enfin, c'est ce que nous espérons tous!

6) Deux ans après :

Cela fait maintenant deux ans que nous utilisons cette caravane restaurée, et nous pouvons aprécier son espace intérieur intelligemment aménagé.

Les travaux réalisés en 2007 tiennent bien au temps. Les joints ne se sont plus réouverts, et la caravane est toujours étanche. La strucuture ne bouge plus , non plus. La seule chose que je referais differemment, c'est que je ne mettrais plus du papier peint comme décoration. En effet, les variations de température importantes que subit la caravane entre l'été et l'hiver ont fait rétrécir le papier peint, et ca ne fait pas très joli. De la peinture aurait été mieux adaptée. Mais il aurait fallu coller de la toile de verre sur les parois pour pouvoir les peindre.

Un WC chimique acheté chez un spécialiste a pris place dans la salle de bain. C'est le genre d'appareil que nous préférons acheter en neuf!
Un micro onde grill trone au dessus des bruleurs à gaz que nous n'utilisons pas, car nous avons installé un réchaud sous l'auvent.

Cette caravane ne sera pas eternelle, mais le travail fourni pour la remettre en état nous permet de profiter de vacances que nous n'aurions pas si nous avions décidé de la mettre à la casse, comme le bon sens suggérait de le faire.

Comme quoi, ce ne sont pas toujours les solutions les plus rentables qui sont payantes à long terme. A méditer...

7) Cinq ans plus tard...

 

Déjà en 2012!  Notre sixième été dans la caravane s'est achevé avec un seul incident notable :  le réfrigérateur a rendu l'âme. il faudra que j'en trouve un autre. J'ai profité des vacances pour changer les garnitures de freins. L'amortisseur de timon est mort lui aussi, et quand nous roulons, la caravane se balance. Ce n'est vraiment pas agréable pour les occupants de la voiture. A changer donc...

 

Nous avons acheté un auvent grande profondeur, et l'investissement vaut vraiment le coup! cela permet de n'utiliser la caravane que pour dormir, nous passons l'essentiel du temps "en intérieur" sous l'auvent. Madame a craqué aussi pour du mobilier pliable en toile, très pratique pour tout ranger à l'abri des petits animaux qui viennent nous rendre visite à l'improviste.

 

Pour améliorer le confort, nous avons remplacé les coussins et matelas d'origine par de la vraie literie. Ca fait un bien fou aux lombaires!

 

Si je regarde les travaux effectués en 2007, ils n'ont pas bougé. Les prises d'eau ne se sont pas rouvertes, la caravane est bien sèche. Elle passe désormais 11 mois de l'année en hangar couvert, ce qui explique aussi le bon état de conservation de la coque rénovée.

 

Le papier peint dans une caravane, c'est définitivement à bannir. Avec deux diables de 10 et 6 ans qui vont et viennent, il est impossible de le garder propre.

 

Une chose est sure :  je n'achèterai plus une caravane qui dort en extérieur! Campeur echaudé craint la douche froide.

 

Je profite de cette mise à jour pour remercier tous ceux et celles qui ont lu ce blog, et ceux qui ont posté des commentaires. Je n'ai pas pu répondre à tous, mais j'espère que vous aurez trouvé ici des idées pour réparer les problèmes auxquels vous avez pu être confrontés.

 

Ce qu'il faut retenir, c'est que la méthode décrite dans cet article marche, et tient sur le ( relativement) long terme. C'est rassurant de savoir qu'on peut faire par soi même un travail aussi bien voire mieux qu'à l'origine.

 

Bricoleur oui, bricolo non!

 

8) Déjà en 2015!

La caravane nous sert bien , et elle a changé de région : après le Massif Central, nous passons des vacances en Bourgogne. J'ai effectué des réparations à l'intérieur (nouveau réfrigérateur, améliorations dans la salle de bain,...) et sur le train roulant (changement des roulements, de l'amortisseur de timon). Elle est très stable derrière la voiture.

Le point négatif, c'est que nous avons un Renault Espace à essence. Ce n'est pas adapté pour tracter : 140 Cv, peut être, mais couple haut perché, toujours à chercher les tours. D'où une consommation pharamineuse : 16 L /100 (oui, oui, c'est pas une erreur!) au lieu de 10 litres habituellement. Pour réduire la facture je roule avec 75% d'ethanol et 25% de SP95. Cela fait 20000 km que je fonctionne comme ça, et je n'ai pas eu de souci. Je n'aime pas les diesel, mais je comprends leur utilité.

Nous l'avons ramenée près de chez nous pour l'hivernage (près de Cannes), maintenant, quand un WE prolongé se présente, il sera possible de partir faire du caravaning!

Nous sommes attachés à cette caravane, et pas uniquement pour des raisons sentimentales:

Dans une longueur de moins de 5 m, avec un ptac inférieur à 1 tonne, elle propose 5 couchages, dont une chambre pour les enfants avec 2 lits superposés, et le salon en U permet aux parents de profiter d'un lit en 140 de large.

Et bien, j'aimerais trouver une caravane plus actuelle qui propose le même agencement dans aussi peu d'espace, et qui ne coute pas un bras. Je n'y suis pas encore parvenu. Ca existe, oui, mais à des prix inabordables pour nous. La quasi totalité des caravanes actuelles sont du type à dinette latérale, et cela ne nous intéresse pas  : impossible d'y mettre un matelas en 140 cm de large. 

Donc, tant que Titine veut bien continuer son office, elle restera dans la famille.

 

9) 4 octobre 2015: La cata!

Depuis cet été, notre caravane hiverne à Mandelieu la Napoule. Et depuis ce matin, le nom de cette ville est sur tous les écrans de télé, à cause des inondations meurtrières qui ont frappé la Côte d'Azur.

Nous avons appelé l'hiverneur qui a confirmé nos craintes : tout le parc d'hivernage a été sinistré, des caravanes sont sur le toit, les autres ont été emportées comme des ballots de paille. 

Nous nous rendrons demain sur les lieux pour voir le désastre.

 


 

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